Aujourd’hui, à travers Où les hommes mourraient encore, nous constatons que l’idée de la mort, de notre mort est absente de notre quotidien. Comme si dans notre société dans laquelle on prône le développement de l’individu, de sa singularité, la mort n’avait pas de place. Comme si elle n’avait pas, de fait, une part déterminante dans le développement cette sacro-sainte personnalité individuelle. Nous refusons que la mort soit oubliée de nos quotidiens.
Parce que nous pensons que la mort n’est pas un pendant de notre vie mais bien une part indissociable de celle-ci. C’est pourquoi, nous réclamons le droit de remettre un instant le cimetière au milieu du village. Parce que nous sommes égaux face à notre mort certaine et cela quelles que soient nos convictions. Nous voulons prendre le temps de rêver avec audace de belles morts, des morts à la hauteur de nos vies, de nos folies. Nous voulons nous projeter dans des histoires qui ne sont pas de l’ordre de l’organisable et du possible. Là où se trouve le théâtre ! Là Où les hommes mourraient encore.
théâtre Marni 17 au 28 mai 2011